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COVID-19 et groupes de musique : comment
rebondir ?
L’épidémie de COVID-19 a un impact très fort sur l’activité des groupes de musique et du
monde artistique, comme vous devez déjà sûrement le savoir. Comment assurer
distanciation sociale, port du masque et règles sanitaires dans le cadre de concerts ? Le
monde de la scène a déjà connu de nombreux déboires avec le premier confinement et
un déconfinement difficile. Ce deuxième confinement peut ressembler à une deuxième
lame, encore plus meurtrière que la première. Alors, comment rebondir ? Le groupe V s’est
organisé pour faire face à la pandémie. 
Les impacts de la COVID-19 sur les groupes de musique
Les normes sanitaires strictes dues au coronavirus ont entraîné d’énormes dégâts pour les
groupes de musique en 2020. Les impacts ont été nombreux : que ce soit avec le premier
confinement, le déconfinement et ses couvre-feux, puis le second confinement. 
« Bon nombre de concerts ont été annulés, que ce soit en France ou à l’étranger » déclare le
groupe. Les dates ne pouvant être reportées, vu la situation instable et incertaine, la
sensation de découragement s’est parfois emparée des membres du groupe V. « Les salles
de concert ne répondaient même plus », sûrement trop accablées elles-mêmes par ce
contexte sortant de l’ordinaire. Même lorsqu’on a l’habitude de savoir gérer des crises, la
situation n’a aucun précédent.
« Pour les musiciens qui donnaient des cours particuliers ou en IME (institut médico-
éducatif), cela s’est également avéré difficile.Tous les cours ont dû être annulés. » C’est
sans parler de l’activité liée à la boîte de production du groupe, Boxshit-Prod. Tous les
projets de spectacles et disques prévus avec d’autres artistes se sont vus ralentis, voire
stoppés. En effet, dans le cadre des restrictions et permissions liées au confinement ; «
impossible de pouvoir justifier le déplacement des musiciens, tout en restant dans les règles
en cas de contrôle. »  
L’ensemble de ces pertes d’activité a évidemment des impacts considérables sur le chiffre
d’affaires et les revenus directs de chacun. 
Les mesures sanitaires à respecter pour pouvoir jouer
Plusieurs normes sanitaires et bonnes pratiques sont à respecter pour pouvoir jouer en
concert, à la fois pour le public et pour les artistes. Des précautions sont de rigueur pour
préserver la santé et la sécurité de tous. Les mesures doivent être respectées même lors
d’évènements culturels.
Pour le public, « il faut absolument pouvoir garantir une bonne distanciation physique ; un
nombre d’entrées régulé. Le port du masque est obligatoire ».
Pour les musiciens sur scène, que ça soit en répétition ou en live, « il paraît un peu
impossible de pouvoir respecter la distanciation ou le port du masque ». Chanter, danser,

profiter réellement du plaisir de la scène… Les gestes barrières sont totalement
contradictoires avec les plaisirs procurés par un concert.
En plus de tout cela, les groupes n’ont eu que peu d’opportunités de proposer des concerts
en 2020. Au déconfinement et avant le reconfinement, il y a eu une longue période de
couvre-feu ou de restrictions strictes qui ne permettaient pas d’assurer les concerts dans de
bonnes conditions. Raison pour laquelle bon nombre de salles faisaient le choix de ne plus
accueillir ni de groupes de musique ni de spectacles.
Cela fait donc depuis mars que la situation est plus qu’ingérable pour un groupe qui ne vit
que de sa vocation musicale et artistique. 
La créativité pour faire face à la crise sanitaire
La situation nous fait assurément nous poser des questions sur la façon dont le
gouvernement a pu, ou non, favoriser certains milieux au profit d’autres, jugés comme étant
plus « porteurs » pour l’économie. Le rôle de la culture et de l’art dans la vie des Français
semble avoir été un peu oublié. 
Bien sûr, il n’y a pas de solution miracle. Pourtant les artistes pourront toujours se nourrir de
tels évènements pour se faire entendre et relayer des messages importants. V a utilisé
plusieurs biais pour rebondir face à cette période que l’on pourrait juger comme étant
démoralisante, voire déprimante, lorsqu’on fait partie du paysage culturel local.
Et cela s’est fait principalement à l’aide d’une grande créativité. Cette parenthèse due au
virus a permis au groupe de composer et préparer un prochain album. À côté de cela, les
répétitions étaient toujours de mise pour peaufiner la tournée qu’ils n’ont pas pu effectuer. 
On peut aussi parler de la façon dont ils ont pu respirer, grâce à la « bulle », au
« sanctuaire » que représente le studio. « Le studio d’enregistrement est un endroit où il est
possible, tout en étant isolé, de penser à la suite pour mieux rebondir ». C’est un lieu dans
lequel souffler, mais aussi se préparer pour mieux se projeter pour la suite, une fois que la
menace de la maladie sera écartée.
« C’est aussi le moment de prendre le temps de se développer grâce aux formations
professionnelles en ligne ». C’est typiquement le genre de choses qui sont toujours
repoussées en temps normal. S’il y a un seul « bon » côté à cette crise, c’est de pouvoir
s’accorder du temps pour tenter d’évoluer toujours plus vers le renouveau.

Internet propose des ressources intéressantes pour permettre à un groupe de survivre face à
la crise sanitaire et au confinement. Vous pouvez entre autres soutenir le groupe en rendant
visite dans leur boutique ou en achetant leurs albums.
Article-interview rédigé par Béatrice Schirvel.